Facts & Figures a publié, le 10 avril 2014, son baromètre annuel de l’Epargne-Vie Individuelle. Selon le cabinet de conseil en stratégie et management, l’année 2014 devrait se révéler propice.
Comme chaque année, Fact & Figures élabore son baromètre de l’Epargne-Vie Individuelle de l’année en cours, quelques semaines après que les assureurs aient dévoilé les taux de rendement servis à leurs clients. L’occasion de dresser le bilan de l’exercice passé et d’établir quelques pronostics sur les mois à venir.
Une année 2013 prometteuse…
Avec un encours global estimé à 1.400 milliard d’euros fin décembre, l’assurance-vie s’est relativement bien portée en 2013. Mieux qu’en 2012 où la décollecte avait plongé à -6,5 milliards d’euros. Ainsi, selon les chiffres recueillis, l’année 2013 aurait enregistré une croissance de 5 à 6%, qui se traduit par 35 voire 105 milliards de plus qu’en 2012.
Côté rentabilité, Facts & Figures estime le rendement moyen 2013 à 2,76% net de frais et brut des prélèvements sociaux.
« Cela constitue une très belle performance, au regard de l’évolution du taux de l’OAT (Obligation Assimilable du Trésor, principale composante des fonds en euros. Ndlr.) et par ricochet du taux des émissions obligataires au cours de ces dernières années » juge le cabinet. Ainsi, si l’on ôte le taux d’inflation de 0,9%, on peut dire que le rendement net des fonds en euros s’est situé 1,9%. Une performance en hausse face à 2012 (1%) et 2011 (0,9%).
…qui augure une année 2014 tout aussi favorable
L’année 2014 devrait être placée sous le signe de l’embellie, telle est la prévision de Fact & Figures. Si les taux de rendement devraient en apparence fléchir à 2,50% voire 2,60%, la baisse du taux d’inflation à 0,6% devrait finalement permettre aux performances de se distinguer par une rentabilité nette meilleure que celle de 2013. Les causes de cette amélioration : une lente sortie de crise, un cadre fiscal préservé et un écart de plus en plus distinct entre les taux de rendements de l’assurance-vie et ceux de ses produits d’épargne concurrents (1,25% pour le Livret A).
Les ménages français et leurs contrats d’assurance-vie
Le marché de l’épargne-vie reste caractérisé par trois différents segments. La gestion privée (les très hauts revenus), dans laquelle 72.000 ménages français ont déposé en moyenne chacun 300.000 euros sur leur contrat d’assurance-vie en 2013. Ainsi, chaque souscription contiendrait en moyenne 3,2 millions d’euros. Vient ensuite le patrimonial (hauts revenus), où 2.675.000 de ménages ont versé en moyenne chacun 14.000 euros sur leur contrat. Pour ce segment, les souscriptions s’élèveraient à 150.000 euros chacun. Et pour finir la classe moyenne, dans laquelle 24.750.000 de ménages français* ont gonflé leur épargne de 5.000 euros l’an passé, pour aboutir à des contrats évalués à 60.000 euros chacun en moyenne. Il est ainsi à noter que 50% de la collecte se concentre sur 10% des ménages les plus aisés. De même, ils détiennent à l’heure actuelle 49% des encours globaux français.
* 11 millions de ménages avec un patrimoine moyen supérieur à 150.000 euros, y compris la résident principale, 8.750.000 de ménages avec un patrimoine moyen inférieur à 150.000 euros, y compris la résident principale, et 5.000.000 de ménages pauvres.