Dépendance : Les robots de téléprésence arrivent en 2014

Un robot de télé-présence sera vendu en France fin 2014 pour assister les personnes en perte d’autonomie. Il équipe déjà quelques professionnels et aide les personnes dépendantes.

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  Après l’aspirateur-robot introduit en France en 2006, c’est le robot de téléprésence Beam Plus qui s’apprête à conquérir l’Hexagone. Déjà présent sous sa forme professionnelle en institution ou centre de formation, il sera commercialisé au grand public dans quelques mois avec un prix de départ de 1.500 euros. Cet outil intelligent de nouvelle génération, présenté à la presse le 28 avril dernier, devrait considérablement moderniser les équipements d’aide à destination des personnes dépendantes.

Un robot de télé-présence, à quoi ça sert ?

A l’image de la téléassistance, la téléprésence robotique a pour objectif d’accompagner au quotidien une personne en perte d’autonomie (handicap, maladie, vieillesse…). Monté sur deux roues, le robot se manœuvre à distance comme une voiture téléguidée. Toutefois, nul besoin de manette ou de télécommande pour le contrôler, un ordinateur suffit. Sa caméra embarquée lui permet de se repérer dans l’espace. Sa grande particularité est de retransmettre en simultanée le visage de son « pilote » grâce à son écran télévisé. Il ne s’agit pas d’effectuer des tâches – le robot n’a pas de bras – mais bien d’être aux côtés d’une personne, représenté par le robot qui communique avec l’extérieur. Il possède ainsi trois avantages majeurs : il restaure le lien social en établissant un contact avec l’extérieur, il met en place un circuit médical à distance (un praticien peut consulter son malade sans avoir à se déplacer) et les proches et la famille sont sécurisés et rassurés de pouvoir voir le malade en quelques clics.

80 millions d’euros pour la robotique de service

Dans ce cas précis, Beam Plus a été financé par Robolution Capital (géré par Orkos Capital), un fonds européen d’investissement dédié à la robotique de service. 80 millions d’euros ont été levés, notamment par le biais d’investisseurs institutionnels et privés tels que AG2R La Mondiale, Bpifrance, Orange, EDF ou encore Thales. Robolution Capital a pour vocation de financer des entreprises ou des projets européens liés à la robotique. « Drones, voitures autonomes, robots de surveillance ou d’inspections, robots médicaux, robots nettoyeurs, robots agricoles, robots d’assistance à la personne, robots majordomes, robot de construction… annoncent une véritable rupture dans les modes de vie quotidiens et les pratiques professionnelles. L’émergence du marché des objets intelligents a déjà commencé et marque la première étape de la ‘robolution’ «  explique Robolution Capital dans un communiqué de presse. Selon les prévisions de l’Institut Français de Robotique (IFR), le marché de la robotique de services devrait atteindre 100 milliards d’euros en 2018, contre 17 milliards d’euros l’an passé.